Dans la région montagneuse proche de la frontière avec le Honduras, le sol aride est peu productif. La population souffre de malnutrition. Les partenaires de miva s’engagent pour changer la donne.

La région de Chinandega est considérée comme la deuxième plus pauvre du Nicaragua. La population assure sa subsistance grâce à l’agriculture, mais les sols infertiles et le climat sec compliquent le travail des petits paysans. Nombre d’entre eux peinent à produire suffisamment pour leur famille. Leur alimentation repose donc essentiellement sur des glucides. Parce qu’ils ne consomment pas assez de protéines, de vitamines et de minéraux, beaucoup de gens souffrent de malnutrition. Cette situation a notamment des conséquences désastreuses pour la croissance, le développement et le système immunitaire des enfants.
C’est dans ce domaine qu’intervient l’Asociación para el Desarrollo del Norte de Chinandega (ADENOCH). Cette ONG basée à San Francisco del Norte se définit comme une «association civile avec des principes religieux, composée d’agriculteurs et agricultrices de San Francisco». Sa base est constituée de 46 communautés paysannes réparties dans 6 municipalités. 
Depuis 2022, ADENOCH met en œuvre un nouveau projet avec l’ONG espagnole Arquitectura Sin Fronteras (ASF). Il vise à renforcer les capacités de la communauté, les infrastructures de base et les services de repas dans les écoles de la zone d’intervention. Pour cela, les familles concernées et les équipes enseignantes sont formées à une alimentation saine et à l’hygiène. 12 écoles primaires sont également dotées d’un réfectoire, de latrines, de systèmes de récupération et de stockage de l’eau de pluie, ainsi que de jardins scolaires dans lesquels sont cultivés des légumes afin de proposer des repas de meilleure qualité à l’école. Ce projet d’amélioration de la santé des élèves bénéficie directement à 1800 enfants et adolescents vivant dans des villages très isolés. Mais son impact est bien plus large: grâce à un accompagnement étroit de 57 écoles pendant plusieurs années, il a aussi des retombées sur les équipes enseignantes et, indirectement, sur les parents des enfants scolarisés et le reste de la famille. 
Or, pour atteindre ces objectifs ambitieux, l’association ne dispose à ce jour que de deux motos en état de marche. Dans cette région montagneuse difficile d’accès, les techniciens, la nutritionniste ou la psychologue doivent souvent marcher 3 heures pour atteindre une communauté. C’est pourquoi miva soutient ADENOCH avec 6 nouvelles motos robustes pour son équipe.