Au Cameroun, peu d’enfants aveugles vont à l’école. Le Club des jeunes aveugles de Yaoundé défend leurs droits. Mais pour offrir à davantage de jeunes un accès à l’éducation et à un avenir, son bus vétuste doit être remplacé de toute urgence.

Chaque matin, à Yaoundé, un groupe d’enfants malvoyants monte dans un vieux minibus. Il les conduit de l’internat à l’école Louis Braille toute proche, le seul établissement de la région qui leur permette de suivre une scolarité et de participer à la vie sociale. Mais avec plus de 450 000 kilomètres au compteur, le véhicule arrive en fin de vie et tombe de plus en plus souvent en panne. Sans transport, les enfants sont privés d’école et de perspectives.
Au Cameroun, environ 600 000 personnes sont aveugles et malvoyantes. Très peu ont accès à l’éducation ou à une formation et beaucoup sont contraintes de mendier. Les carences structurelles des systèmes de santé, d’éducation et de formation professionnelle les empêchent de mener une vie digne et indépendante.
Dans ce contexte difficile, le Club des jeunes aveugles réhabilités du Cameroun (CJARC) à Yaoundé représente un espoir. Il œuvre pour l’intégration sociale et l’autonomie des personnes handicapées grâce à l’éducation, l’orientation professionnelle et l’accompagnement psychosocial.
L’école Louis Braille, qui accueille environ 400 enfants, est au cœur de cet engagement. Pour beaucoup, le trajet en bus depuis l’internat est le seul moyen de suivre les cours. Les enfants aveugles et handicapés sont particulièrement exposés aux dangers de la circulation. Un transport sûr est donc indispensable. Le minibus, vieux de plus de 25 ans, sert aussi pour les sorties, les visites à domicile et les actions de sensibilisation. Malheureusement, il est de plus en plus souvent en panne.
Dans un pays où les personnes handicapées sont très vulnérables, le CJARC lutte contre l’exclusion et pour l’inclusion. Remplacer ce bus par un véhicule neuf, plus grand et fiable, permettra à davantage d’enfants d’accéder en toute sécurité à l’école, d’apprendre, de se développer et de construire un avenir autonome.